The Fearmakers, Jacques Tourneur (1958)

Note : 2 sur 5.

The Fearmakers

Année : 1958

Réalisation : Jacques Tourneur

Avec : Dana Andrews, Dick Foran, Marilee Earle

Comme d’habitude, Tourneur fait le job avec le scénario qu’on lui donne. Tout efficace qu’il est, il ne pourra jamais faire un grand film si le scénario est truffé d’invraisemblances, si le design est quelconque et la photo digne d’une production télévisuelle.

Ça sent la fin pour tout le monde, Dana Andrews paraissant un peu vieux pour le rôle, passablement concerné par le sujet, et surtout incapable de rendre crédible les quelques tunnels de texte qu’un mauvais dialoguiste lui aura pondu. C’est l’époque, différents types d’acteurs avec différentes techniques de jeu se côtoient, et le résultat donne quelque chose d’étrange et d’assez déstabilisant (Kelly Thordsen est pas mal du tout en brute épaisse).

Le genre du thriller d’entreprise (avec quelques morceaux politiques ou les classiques rubans romantiques) sera plus à la mode au Japon ou en Italie. Ici la série B n’est jamais bien loin, le film profitant de chaque détour du récit pour s’attarder sur une possible scène sans suivre comme il le faudra une trame prédéfinie et un style unique. On saute sur l’occasion, et on tombe dans tous les pièges et les clichés, chaque élément de l’histoire, chaque détail de la caractérisation des personnages finissant par trouver une utilité dans l’histoire.

Passé la moitié du film et une mise en place longue, mais durant laquelle on reste attentif parce que rien de bien méchant ne se passe encore, cela devient concernant. En fait, dès que le personnage qu’interprète Dana Andrews a la certitude que son ancien partenaire a été assassiné, tout s’enchaîne, et de la plus mauvaise des manières. On en riait dans la salle. Des exclamations incrédules face aux rebondissements grossiers et prévisibles. Embarrassant.


The Fearmakers, Jacques Tourneur 1958 | Pacemaker


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